Nouvelle-Aquitaine Euralis trie le maïs pour les éleveurs de brebis
Euralis a inauguré, le 28 mars, un trieur de grains de maïs installé sur son site de stockage d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques). Ce nouvel outil va permettre de livrer des grains entiers aux éleveurs, dont les brebis refusent de manger tout grain abîmé.
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Tout est parti d'un changement dans le cahier des charges du fromage de brebis AOP Ossau-Iraty, interdisant désormais l'utilisation du maïs ensilage, pour le remplacer par du maïs grain. Chaque année, une brebis consomme ainsi 650 kg de matières sèches (pâture, foin, luzerne) et 150 kg de maïs grain. Mais elle trie sa nourriture et ne mange que les grains entiers et intacts. Si bien que les éleveurs perdent tous les ans entre 10 et 15 % du maïs qu'ils achètent pour alimenter leurs bêtes.
Des grains entiers pour les brebis
A la demande des éleveurs de brebis et des producteurs de fromage des Pyrénées-Atlantiques, Euralis a investi 100 000 € dans un trieur de grains de maïs, sur son site d'Oloron-Sainte-Marie, le plus proche de la zone d'élevage. Cet équipement, qui garantit des grains de maïs non brisés, permettra aussi de mieux valoriser la production des treize maïsiculteurs locaux, associés à la démarche.
Le prix qui leur sera versé ne sera pas indexé sur les cours mondiaux du maïs, mais fixé par contrat sur trois ans. De leur côté, les éleveurs payeront un tarif calculé en fonction de la moyenne facturée ces dernières années et gagneront 10 à 15 % de grains utiles, puisque tous seront livrés entiers.
4 000 à 4 500 tonnes triées par an
Les grains cassés ne seront plus perdus, mais intégrés dans les aliments pour animaux. Ce service qui permet d'accompagner le développement des producteurs de fromage des Pyrénées, répond à un véritable projet de territoire. A terme 4 000 à 4 500 tonnes de maïs grain devraient être triées à Oloron-Sainte-Marie.
Ce sont, pour le moment, 14 éleveurs adhérents ou clients d'Euralis qui sont concernés, mais 1 300 pourraient être intéressés sur le bassin de production (1 000 dans le Pays Basque, 130 dans le Béarn et 170 sur le territoire de la Soule).
Florence Jacquemoud
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